Analyse documentaire : 2


Après l'indexation, viennent la condensation puis la synthèse, deux activités documentalistes qui doivent, tout à la fois, être soigneusement distinguées et se comprendre comme des éléments enchaînés de la restitution de l'information, de ce qu'on appelle l'écriture professionnelle.
Il convient, ici, d'éviter de jouer sur les mots, d'éviter de pérenniser des poncifs scolaires, du style « après l'analyse [documentaire], vient la synthèse [documentaire] ». L'analyse documentaire au sens strict comprend les deux activités d'indexation et de condensation. Voyez l'ouvrage de Suzanne Waller, où il est dit que l'analyse documentaire est l'opération essentielle qui détermine la qualité ou la non-qualité d'une recherche d'information qui en est l'aboutissement : elle consiste à extraire d'un document [ici l'auteure dit 'texte', mais, assidu lecteur de Paul Otlet, je me permets un élargissement] tout son sens, pour le transmettre à qui en a besoin. Il y a une continuité forte, voire des imbrications non linéaires, entre les différents moments du travail documentaire, et surtout dans ce qui en constitue le cœur, à savoir le couple analyse & restitution de l'information.

Le travail documentaire peut donc se déplier ainsi :

indexation  condensation synthèse

Dépliement à l'origine duquel il y a - bien évidemment mais on a trop souvent tendance à l'oublier - la lecture. Là encore lisez Suzanne Waller, avec son insistance à parler de la lecture documentaire. La lecture documentaire, ce n'est pas seulement toute lecture visant la recherche d’informations et de renseignements - comme il est dit dans le glossaire de l'Académie de Nancy-Metz. C'est plus que ça : la lecture documentaire, c'est une lecture d'observation, une lecture de compréhension, une lecture de structuration, une lecture de signification...

L'analyse documentaire, comme dit Suzanne Waller, est bien une opération professionnelle technique, certes, mais d'abord une démarche intellectuelle ! Propos que ne renierait par l'autre Suzanne française de la documentation, Suzanne Briet. Et, à trop valoriser l'activité documentaliste par sa seule technicité, on occulte trop facilement la charge intellectuelle de nos métiers. La voix de Suzanne Briet ne doit pas être tue et l'on ne peut à cet égard que remercier Laurent Martinet qui a remis son texte de 1951 en libre circulation (et annoté).



CONDENSATION

En attendant, on peut aller voir sur Brich59...



SYNTHÈSE
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En attendant, on peut aller voir sur Brich59...


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© Bruno Richardot, septembre 2006