L'étoile
(1871)
L'étoile
a pleuré rose au cœur de tes oreilles,
L'infini
roulé blanc de ta nuque à tes reins ;
La mer a
perlé rousse à tes mammes vermeilles
Et l'Homme
saigné noir à ton flanc souverain.
Quatre alexandrins à la syntaxe identique.
D'abord trois images de beauté, de douceur et de couleur.
Trois climats différents pour décrire les parties
du
corps féminin, l'oreille comme étoile, le dos
comme
espace infini et la poitrine comme une mer... En fait, Vénus
sortant de l'eau, Aphrodite nourrie de l'écume des mers,
Cythérée née de la sanglante
castration qui
à jamais sépara le ciel et la terre, provoquant
ainsi la
naissance des Furies redoutables, des Géants monstrueux et
des
Nymphes Mélies, mais laissant à la vie l'espace
de son
déploiement.
Puis ce noir qui obscurcit le tableau : souffre l'homme qui se soumet
à la douleur - l'homme, prime englobement, premier
despote, tyran mutilé, géniteur
déchu...
Mise
en musique verbale d'un tableau hésiodien (
Théogonie,
192 sqq.), qui inspira maints artistes (
à
gauche, La Naissance de
Vénus d'après Alexandre CABANEL,
Gravure de FRANCOIS - 1870), par un ardennais de dix sept
ans.
Une chanson en quatre tableaux pour quatre voix mixtes. Moyennement
difficile à interpréter, cette partition est
à
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ici.
Elle est sous un copyright qui autorise sa libre diffusion, sa copie et
son interprétation, dans le respect de sa paternité et
sous réserve qu'elle ne subira aucune modification
et qu'aucun profit économique n'en sera tiré.
Tout cela est bien sûr absolument gratuit.
Si vous souhaitez faire "quelque chose" de cette musique, je souhaite
seulement
vous connaître, connaître ceux qui expriment le désir
d'interpréter
ce madrigal, ne serait-ce que pour leur proposer mon aide comme
assistant ou simple chanteur, si cela est matériellement
possible.
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© Bruno
Richardot, octobre 2006