Cœli et Terra a donc 20 ans. J'y suis depuis maintenant 15
ans. Bilan.
Pourquoi je me suis
engagé à Cœli et Terra ?
- Volonté de reprendre une activité
chorale en jachère depuis trop longtemps (plus de dix ans!).
- Intérêt musical à la fois
du point de vue
vocal (célébration de la voix), du point de vue
technique
(exigence du chef et excellence du chef en tant que chef), du point de
vue musicologique et du point de vue esthétique.
Souvenir de ma
première "rencontre" avec Cœli et Terra (avant
même d'y chanter)
En
quête d'activité chorale "responsable",
c'est-à-dire en petit groupe, j'ai entendu Coeli et Terra le
21
juin 1992 à l'église Saint Etienne de Lille
(fête
de la musique). L'interprétation des extraits de la messe de
Martin proposée ce soir-là m'a convaincu
immédiatement que je devais chanter avec eux. Le groupe
était assez peu nombreux. J'étais au premier rang
sur la
gauche ; face à moi, un seul baryton tenait la partie basse
du
premier choeur. C'était bien à des chanteurs de
cet
acabit que je voulais me mêler ! Je vois Maurice Bourbon
à
la fin du concert ; il me propose une date pour m'auditionner... Il me
fait déchiffrer, sans prévenir, le Kyrie de
Martin !
Les temps forts
à Cœli et Terra ?
Les
enregistrements sont peut-être de ces moments qu'on n'oublie
guère. Mais à Cœli et Terra, chaque
prestation est
un moment fort : le chef se donne à fond à chaque
fois,
pas de routine; tout est toujours remis en cause, tout est toujours
travaillé avec la même force d'attention et de
rigueur que
la première fois... Même chose pour les chanteurs
:
à Coeli et Terra chaque concert est une mise à
l'épreuve renouvelée.
Pourquoi je fais toujours
partie de Cœli et Terra ?
Tout
simplement parce que les raisons qui m'ont fait y adhérer
sont toujours pertinentes.
À quel
prix je participe toujours aux activités de
Cœli et Terra ?
La
principale difficulté vient du conflit entre la logique du
quasi-professionalisme défendu bec et ongles par le chef et
la
logique d'amateurisme qui est économiquement la mienne.
Conflit
entre principe de plaisir (plaisir du bel ouvrage) et principe de
réalité (réalité du temps
compté,
volé aux autres sphères de ma vie - familiale,
professionnelle, etc.). Le prix payé par ma famille
notamment
est assez élevé, même si, 15 ans
après, ils
ont fini par trouver cela normal...